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Amendes et PV : 9 % d'argent en plus dans les caisses de l'État par rapport à 2016

Les amendes et PV routiers ont rapporté 2 milliards d’euros à l’État cette année, soit une hausse de 9 % par rapport à 2016. Les radars automatiques ont fortement contribué totalisant 1,01 milliard d’euros.
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Selon un rapport récent de la Cour des comptes que s’est procuré Le Parisien, les amendes et les PV routiers ont rapporté 9 % d’argent en plus dans les caisses de l’État par rapport à 2016. Le point sur les chiffres dévoilés dans ce rapport.

Amendes et PV : 9 % d’argent en plus dans les caisses de l’État par rapport à 2016




La rentabilité des radars automatiques

Grâce aux radars automatiques, les contrevenants ont dû régler collectivement une note de 1,01 milliard d’euros à l’État : 824,5 millions d’euros en amendes forfaitaires, et 188 millions d’euros en amendes majorées (respectivement +8 % et +18 % par rapport à 2015).

Les forces de l’ordre ne sont pas en mesure de suivre cette cadence. Si l’on compare, les recettes qu’elles génèrent en verbalisant, les amendes forfaitaires des infractions constatées s’élèvent à 673 millions d’euros (+13 %) et le montant des amendes majorées est lui de 291 millions euros (- 3 %), soit un total de 964 millions d’euros.

D’autre part, la nouvelle contravention très controversée « pour non-désignation des conducteurs (NDC) » a probablement participé « à la forte augmentation des courriers » envoyés par le Centre National des Traitements de Rennes (CNT), « sans que la Cour soit en mesure d’identifier sa part dans l’augmentation globale. »

Baisse des accidents mortels sur les routes

La politique mise en place par l’État s’est avérée payante en termes de sécurité routière. Même si le nombre de blessés hospitalisés a augmenté de 1,8 %, les accidents mortels ont finalement baissé après 3 années de hausse.

Toutefois, contrairement à ce que souhaiteraient les associations d’automobilistes, les recettes perçues en verbalisant les contrevenants ne sont pas intégralement réinvesties pour améliorer la sécurité sur les routes, par exemple pour développer des infrastructures (pistes cyclables, glissières de sécurité, rénovation du réseau routier...). « 438,8 millions d’euros sont affectés au désendettement de l’État ».

Voitures radar et limitation de vitesse à 80 km/h devraient rapporter 400 millions

Entre la limitation de vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires et la mise en circulation progressive des voitures radar, l’État compte sur une rentrée de 400 millions d’euros supplémentaires. Cette hausse compensera la perte des recettes sur le stationnement, dont la gestion a été déléguée aux collectivités territoriales depuis le 1er janvier 2018.