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Chômage, travail, santé… Qu'est-ce qui change au 1er juillet 2025 ?

Découvrez toutes les nouveautés qui entrent en vigueur au 1er juillet 2025 : chômage, travail, apprentissage, santé, logement…
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Le mois de juillet ne sera pas seulement synonyme de soleil et de vacances : il marque aussi l’entrée en vigueur de plusieurs mesures qui vont transformer votre quotidien. Chômage, travail, apprentissage, santé, logement, gaz… Tour d’horizon de ce qui change au 1er juillet 2025.

Chômage, travail, santé… Qu’est-ce qui change au 1er juillet 2025 ?



Revalorisation de l’allocation chômage au 1er juillet 2025

Au 1er juillet 2025, l’allocation chômage connaît une revalorisation de 0,5 %, décidée par le Conseil d’administration de l’Unédic. Cette hausse concerne 2,1 millions de demandeurs d’emploi indemnisés par l’Assurance chômage. Elle s’applique à plusieurs composantes de l’allocation : le salaire journalier de référence (SJR) pour les allocataires, dont les rémunérations de référence datent de plus de 6 mois, la partie fixe de l’aide au retour à l’emploi (ARE), l’allocation minimale, ainsi que les planchers applicables à la formation et à la dégressivité.

Concrètement, le montant de l’allocation minimale passe de 31,97 € à 32,13 € par jour, la partie fixe de l’ARE est portée à 13,18 €, et l’allocation plancher pour les bénéficiaires en formation (ARE-F) atteint 22,99 €. Le plancher relatif à la dégressivité est également relevé à 92,57 €. Cette revalorisation annuelle, prévue par la réglementation, vise à préserver le pouvoir d’achat des allocataires tout en tenant compte de la situation économique et de l’équilibre financier du régime.

Travail : nouvelles obligations lors des épisodes de canicule

Face à la multiplication des vagues de chaleur, un nouveau décret impose aux employeurs d’adapter l’organisation du travail en période de canicule. À compter du 1er juillet 2025, chaque entreprise devra prévoir des mesures concrètes : adaptation des horaires, augmentation du nombre de pauses, suspension des tâches les plus pénibles pendant les heures les plus chaudes, mise à disposition d’au moins 3 litres d’eau potable par salarié, ou encore fourniture d’équipements adaptés (vêtements légers, lunettes, brumisateurs, etc.).

Ces obligations s’appliquent aussi bien dans le secteur privé que public, y compris dans les établissements scolaires et les collectivités. L’objectif est de protéger la santé des travailleurs, particulièrement exposés aux risques liés à la chaleur.

Des changements pour la procédure de saisie sur salaire

Dans la continuité des évolutions sociales, la procédure de saisie sur salaire fait également peau neuve à compter de ce 1er juillet 2025. La procédure est « déjudiciarisée » : l’intervention préalable du juge de l’exécution n’est plus systématique, la gestion étant confiée aux commissaires de justice (anciens huissiers de justice). Le juge conserve toutefois un rôle de contrôle, mais uniquement a posteriori.

Autre nouveauté : toutes les étapes de la procédure devront être consignées dans un registre numérique national des saisies des rémunérations, tenu par la Chambre nationale des commissaires de justice. Ce registre vise à renforcer la transparence et la traçabilité des procédures.

Bon à savoir : si une demande de saisie a été initiée avant le 1er juillet 2025, mais non encore traitée, elle devra être transmise à un commissaire de justice, le créancier ayant 3 mois pour confirmer la poursuite de la procédure.




Le financement de l’apprentissage évolue

Côté formation, le financement de l’apprentissage n’échappe pas non plus à la vague de réformes. Concrètement, pour chaque contrat d’apprentissage signé à partir de cette date et visant un diplôme de niveau 6 ou plus (soit à partir de Bac +3), les entreprises devront verser une participation forfaitaire obligatoire de 750 € au CFA (Centre de formation d'apprentis).

Cette mesure ne s’applique pas aux contrats de niveau inférieur ni à ceux conclus avant le mardi 1er juillet 2025. Un décret en Conseil d’État précisera les modalités d’application, et des exonérations pourraient être prévues pour certains métiers en tension.

Sécurisation des arrêts de travail

La lutte contre la fraude aux arrêts de travail franchit une nouvelle étape. Dès le 1er juillet, seuls les arrêts de travail papier rédigés sur un nouveau formulaire sécurisé seront acceptés. Ce document intègre plusieurs dispositifs anti-fraude : hologramme, encre magnétique, identifiant unique du médecin prescripteur. Les anciens formulaires, plus faciles à falsifier, ne seront plus valables.

Revalorisation des tarifs médicaux

Les consultations médicales ne sont pas en reste, avec une revalorisation attendue des tarifs pour certaines spécialités. Cette hausse concerne notamment les médecins engagés dans la prévention ou la prise en charge de pathologies complexes. Elle fait suite à un nouvel accord conclu entre l’Assurance maladie et les syndicats de médecins, dans le but d’améliorer l’accès aux soins et de valoriser l’investissement des praticiens dans le suivi des patients :

  • Pédiatrie : la consultation pour les enfants de moins de 2 ans passe à 40 € (contre 39 € auparavant).
  • Gynécologie médicale : la consultation atteint désormais 40 € (contre 33,50 €).
  • Psychiatrie : la consultation pour un patient de plus de 25 ans est portée à 57 € (contre 51,70 €).
  • Gériatrie : la consultation s’élève à 42 € (contre 37 €).
  • Neurologie : la consultation coordonnée passe à 57 € (contre 51,70 €).
  • Dermatologie : le dépistage du mélanome est désormais facturé 60 € (contre 54 €).

Santé publique : la lutte contre le tabac s’intensifie

Depuis ce dimanche 29 juin, l’interdiction de fumer s’étend à de nombreux espaces extérieurs fréquentés par le public. Il sera désormais interdit de fumer dans les parcs et jardins publics, sur les plages situées à proximité de zones de baignade, aux abords des écoles, dans les abribus, à l’entrée des bibliothèques, des piscines, ainsi que dans les stades et installations sportives.

Cette extension vise à protéger les plus jeunes et à limiter l’exposition au tabagisme passif. Les contrevenants s’exposent à une amende de 135 €.

Les changements pour l’éco-prêt à taux zéro

Pour les particuliers souhaitant améliorer la performance énergétique de leur logement, l’éco-prêt à taux zéro évolue lui aussi au 1er juillet 2025. Les travaux éligibles à l’éco-PTZ devront désormais répondre aux mêmes exigences que ceux financés par MaPrimeRénov’ (isolation thermique des murs et parois vitrées, installation ou remplacement d’équipements de chauffage ou de production d’eau chaude sanitaire utilisant une énergie renouvelable, etc.).

De plus, l’audit énergétique devient obligatoire avant le début des travaux, afin de garantir que la rénovation permettra un gain d’au moins 2 classes sur le diagnostic de performance énergétique (DPE). En revanche, le plafond maximal du prêt reste fixé à 50 000 €.

Hausse du prix du gaz

À partir du 1er juillet 2025, les tarifs du gaz naturel évoluent de manière différenciée, selon les prix repères publiés par la Commission de régulation de l’énergie. Pour les petits consommateurs (ceux qui utilisent le gaz principalement pour l’eau chaude et la cuisson), la facture va légèrement augmenter : le prix du kilowattheure (kWh) passe de 0,13896 € à 0,13970 € (+ 0,53 %), tandis que l’abonnement annuel grimpe de 114,30 € à 117,93 € (+ 2,3 %).

En revanche, pour les gros consommateurs (chauffage au gaz), la situation est contrastée. Si l’abonnement annuel augmente sensiblement (de 277,43 € à 290,83 €, soit + 4,83 %), le prix du kWh diminue (de 0,11003 € à 0,10852 €, soit - 1,35 %).

Examens : les résultats tombent en juillet

Enfin, le mois de juillet est aussi synonyme de résultats d’examens. Les résultats du baccalauréat 2025 seront ainsi publiés le vendredi 4 juillet, avec des horaires variables selon les académies. Les épreuves de rattrapage se tiendront du 7 au 10 juillet. Quant au brevet des collèges, les résultats seront accessibles entre le 7 et le 10 juillet, aussi bien en ligne que dans les établissements scolaires.

 

Rédacteur
Olivier Calcagno
Expert & Rédacteur


D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.