Covid : tout ce qu'il faut savoir sur la campagne de vaccination

Alors qu’elle aurait dû commencer le mardi 17 octobre, la campagne de vaccination contre le Covid a été avancée de 15 jours. La raison ? Le nombre de suspicions de Covid-19 augmente depuis plusieurs semaines. À titre d’exemple, selon Santé publique France, lors de la semaine du 11 au 17 septembre, 4 840 actes médicaux ont été enregistrés par les associations SOS Médecins (+ 19 % sur une semaine). La semaine précédente, le nombre de passages aux urgences avait quant à lui augmenté de 30 %.

Qui est concerné par cette campagne de vaccination contre le Covid ?

Cette campagne de vaccination contre le Covid qui démarre le lundi 2 octobre cible les populations fragiles et leur entourage :

• les personnes qui ont 65 ans ou plus ;
• les personnes ayant plus de 6 mois atteintes de comorbidités (obésité, diabète, cancers, problèmes cardiaques, rénaux, hépatiques, vasculaires, pulmonaires, hypertension artérielle compliquée, personnes transplantées, personnes atteintes de démence, de troubles psychiatriques ou de trisomie 21) ;
• les femmes enceintes ;
• les personnes immunodéprimées ;
• les résidents en EHPAD (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) ou en USLD (unités de soins de longue durée) ;
• les personnes à très haut risque de forme grave ;
• l’entourage des personnes vulnérables ou immunodéprimées et les professionnels des secteurs médicosocial et sanitaire en contact avec ces populations fragiles.

Vous ne faites pas partie des personnes vulnérables ou de leur entourage ? La vaccination contre le Covid-19 reste ouverte à toutes les personnes âgées d’au moins 5 ans et aux enfants âgés de 6 mois à 4 ans qui présentent au moins une comorbidité.

Par ailleurs, la vaccination contre le Covid-19 reste « gratuite pour toutes les personnes qui souhaitent (recevoir une dose) », explique le ministère de la Santé.

Où se faire vacciner ?

La vaccination contre le Covid-19 peut se faire en pharmacie, chez son médecin traitant, dans un cabinet de sage-femme ou d’infirmier. Vous ne pouvez pas vous déplacer ? Des professionnels de santé peuvent accepter de venir jusqu’à votre domicile. Concernant les résidents en USLD ou en EHPAD, l’établissement organise cette vaccination.

Bon à savoir : vous pouvez trouver le lieu de vaccination le plus proche de chez vous sur le site sante.fr.

Quels sont les vaccins administrés ?

« Pour cette campagne, des vaccins adaptés au variant XBB.1.5 seront utilisés préférentiellement », écrit la direction générale de la santé (DGS) dans une note envoyée aux professionnels de santé. Notons que le XBB.1.5, qui est un sous-variant d’Omicron, est devenu majoritaire dans le monde depuis le début de l’année.

Pour rappel, le 30 août 2023, le laboratoire Pfizer-BioNTech a obtenu l’autorisation de mise sur le marché de ses nouveaux vaccins adaptés à ce variant. Le vaccin VidPrevtyn® Bêta est « une alternative pour les personnes qui ne souhaitent pas ou ne peuvent plus recevoir un vaccin à ARN messager », indique la DGS.

Combien de doses ?

Quel que soit le schéma vaccinal du patient, c’est une seule dose de vaccin contre le Covid-19 pour les personnes âgées de 5 ans et plus. Elle doit être administrée à partir de 6 mois après la dernière injection ou infection. Un délai qui est réduit à 3 mois pour les personnes immunodéprimées.

Pour la catégorie d’âge de 6 mois à 4 ans :

• les enfants primovaccinés ou qui ont été infectés n’auront qu’une seule injection, 6 mois après la dernière dose ou infection ;
• les enfants qui n’ont jamais été infectés et qui ne sont pas primovaccinés doivent recevoir 3 doses. Le délai est de 21 jours entre les 2 premières, et la 3e injection se fait 8 semaines après la dernière dose.

Peut-on se faire vacciner en même temps contre la grippe ?

À partir du 17 octobre, date de lancement de la campagne de vaccination contre la grippe, il sera possible de se faire injecter le vaccin contre le Covid et celui contre la grippe saisonnière lors du même rendez-vous. Ces doses doivent être administrées « sur deux sites d’injection différents », indique la Haute autorité de santé dans ses recommandations.