Endométriose : un test salivaire bientôt disponible pour détecter la maladie
Le parcours des femmes souffrant d’endométriose, une maladie gynécologique qui provoque fatigue et douleurs lors des règles ou des rapports, est toujours laborieux avant de poser un diagnostic. En France, 1 femme sur 10 en est atteinte, qui n’obtient pas de traitement adapté avant des années. Car à l’heure actuelle, il faut compter entre 5 et 10 ans pour détecter la maladie, en raison du manque de connaissance sur celle-ci. Ce test salivaire représente ainsi une lueur d’espoir pour de nombreuses femmes.
Endométriose : un test salivaire efficace
Le diagnostic de l’endométriose est compliqué et tardif. En attendant de détecter la maladie, ce sont 2,4 millions de femmes selon l’Institut national de la Santé et de la Recherche Médicale (Inserm) qui doivent vivre avec des symptômes au quotidien. C’est dans ce contexte qu’une start-up française, Ziwig, a mis au point en collaboration avec des experts du Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF) un test. Baptisé l’Endotest, cet outil constitue une avancée scientifique majeure, détaillée dans une étude récemment publiée au sein du New England Journal of Medecine.
Le test est simple et consiste en un prélèvement de salive. L’échantillon placé dans un tube est ensuite analysé en laboratoire, ce qui permet de séquencer les micro-Arn. Les données sont ensuite confiées à une intelligence artificielle qui rend ses conclusions en quelques jours. Selon l’étude menée auprès de 200 patientes, l’Endotest a « une sensibilité et une spécificité supérieures à 95 % ». Il s’agirait donc d’un test d’une grande fiabilité, même si les analyses effectuées n’en sont encore qu’à leur balbutiement.
Actuellement, les femmes doivent effectuer une échographie abdomino-pelvienne et l'IRM pelvienne pour détecter la maladie. Mais celle-ci n’est repérable qu’à un stade avancé.
L’Endotest déjà utilisé dans plusieurs pays
Grâce à ce test salivaire, l’endométriose pourrait être détectée en moins d’une semaine. Il a déjà fait ses preuves dans plusieurs pays où il est utilisé. C’est le cas de l’Italie, du Royaume-Uni, de l'Allemagne, la Suède, la Norvège, le Danemark, l'Islande, la Lituanie, la Lettonie, l'Estonie, l'Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis et la Suisse.
Outre la France où il pourrait être disponible fin 2023, d’autres pays s’apprêtent à l’autoriser, dont la Hongrie, le Luxembourg ou la Belgique.
Après un cursus dans l'édition, je me suis tournée vers la rédaction par passion. Puis l'envie d'informer et de décrypter l'actualité est venue naturellement. Avec un clavier, toujours entre les mains, j'espère réussir à accompagner du mieux possible les citoyens dans la réalisation de leurs démarches administratives.