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Grève du 18 septembre 2025 : de 500 000 à 1 million de manifestants

La CGT fait état d’une mobilisation d’ampleur, estimant à plus d’un million le nombre de manifestants ce jeudi 18 septembre à travers la France.
Sommaire

Ce jeudi 18 septembre 2025 pourrait marquer l’une des plus grandes mobilisations syndicales de l’année. De la SNCF à la RATP, des hôpitaux aux écoles, en passant par les transports urbains ou encore les pharmacies, le pays pourrait fonctionner au ralenti. Suivez notre direct sur cette journée de grève.

Grève du 18 septembre 2025 : de 500 000 à 1 million de manifestants

LE DIRECT
Ce qu'il faut retenir
  • CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU et Solidaires appellent ensemble à descendre dans la rue ce jeudi 18 septembre.
  • De fortes perturbations dans les transports.
  • Plus d'un million de manifestants ont défilé selon la CGT et 506 000 selon le ministère de l’Intérieur.

Ce direct est terminé, merci de nous avoir suivis.

Plus d'un million de manifestants selon la CGT, 506 000 manifestants selon le ministère de l’Intérieue

Selon la CGT, plus d’un million de personnes ont manifesté à travers la France. Réunie pour la première fois depuis le vaste mouvement social contre la réforme des retraites en 2023, l’intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU et Solidaires) a rassemblé, selon les chiffres de la CGT, plus de manifestants que lors de la 14e et dernière journée de mobilisation de juin 2023, qui avait compté 900 000 participants.

De son côté, le ministère de l’Intérieur estime qu’il y a eu 506 000 manifestants.

140 interpellations et 75 gardes à vue

Selon le dernier bilan diffusé par le ministère de l’Intérieur à 15h45, 140 interpellations ont été effectuées à l’échelle nationale. Parmi elles, 75 ont donné lieu à des gardes à vue, dont 16 à Paris. À ce stade, huit policiers ont été blessés. Le ministère fait également état de 588 actions recensées sur la voie publique. En dehors de la capitale, la participation s’élève à plus de 280 000 manifestants.

10,95 % des agents de la fonction publique d’État en grève, selon le ministère

Selon les chiffres communiqués par le ministère de la Fonction publique, 10,95 % des agents de la fonction publique d’État, soit environ 2,5 millions de personnes, participent à la grève ce jeudi à l’appel d’une large intersyndicale, avec une mobilisation particulièrement marquée dans l’Éducation nationale. Ce taux est plus de deux fois supérieur à celui enregistré le 10 septembre lors du mouvement « Bloquons tout », qui avait rassemblé 4,58 % d’agents sur l’ensemble de la journée. Dans les autres versants de la fonction publique, la mobilisation reste plus limitée, avec 5,63 % de grévistes dans la fonction publique territoriale et 5,6 % dans l’hospitalière.

400 000 manifestants ce matin selon la CGT, 200 000 selon la police

La CGT a annoncé que son syndicat avait comptabilisé 400 000 manifestants dans la matinée, un résultat qu’elle considère comme un succès. De leur côté, les autorités avancent un chiffre deux fois inférieur : selon les dernières estimations de la police, 200 000 participants ont été recensés le matin, un total déjà supérieur au bilan final de la journée du 10 septembre.

Au moins 76 500 manifestants déjà recensés

Selon les chiffres relayés par franceinfo à la mi-journée qui cite la police, la mobilisation aurait réuni au moins 76 500 manifestants. La police fait état de 253 rassemblements recensés sur l’ensemble du territoire.

23 lycées totalement bloqués

À la mi-journée, le ministère de l’Éducation a indiqué que 23 lycées étaient totalement bloqués, tandis que des blocages filtrants étaient en place devant 52 autres établissements.

94 interpellations et 32 personnes en garde à vue

À la mi-journée, le ministère de l'Intérieur fait état de 94 interpellations, dont 15 à Paris. Au total, 32 personnes ont été placées en garde à vue, parmi lesquelles 6 dans la capitale. Un policier a également été blessé. Sur l’ensemble du territoire, 476 actions ont été recensées : 341 sur la voie publique et 135 blocages. Par ailleurs, 20 incendies de voies publiques ont été signalés.

17 % d’enseignants en grève, selon le ministère

En fin de matinée, le ministère de l’Éducation nationale a communiqué les premiers taux de grévistes dans les académies métropolitaines. La moyenne nationale s’élève à 14 %, dont 17 % d’enseignants. Du côté des personnels de vie scolaire, la mobilisation atteint même 24%, tous établissements confondus.

Détail de la participation par type d’établissement :

Bruno Retailleau annonce 58 interpellations

Bruno Retailleau rapporte qu'à 10h00, 230 actions ont eu lieu sur la voie publique à travers toute la France, dont 95 tentatives de blocage de sites, mobilisant environ 10 000 personnes. Le ministre de l'Intérieur qualifie ces actions de « moins intenses que prévu » et fait état de 58 interpellations, dont 11 à Paris.

45 % de grévistes dans le secondaire, selon le SNES-FSU

Selon le syndicat SNES-FSU, « 45 % des personnels des collèges, lycées et centres d'information et d'orientation » sont en grève aujourd’hui. Dans un communiqué, il souligne que « cette mobilisation massive des personnels du second degré traduit une profonde colère face aux conditions de rentrée, au déclassement salarial et à la fragilisation de l’école publique ».

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18 actions de blocage à Marseille ce matin

Ce matin, « plus de 900 personnes » ont pris part à « 18 actions de blocage », a indiqué sur X la préfète de police déléguée des Bouches-du-Rhône, précisant que « toutes ces tentatives ont été déjouées par les forces de l’ordre ».

Les cortèges se sont élancés

Les cortèges ont commencé à s’élancer, notamment à Nice et à Montargis.

55 personnes ont été interpellées depuis ce matin

D’après le bilan de la police nationale, 55 personnes ont été interpellées depuis ce matin : 7 en région parisienne et 48 dans le reste du pays, dont 22 à Marseille. Attention : ces données ne prennent pas en compte les arrestations effectuées en zone gendarmerie.

Entre 80 à 90 % des pharmacies fermées ce jeudi

Entre 80 à 90 % des pharmacies resteront fermées ce jeudi 18 septembre, d’après la Fédération des pharmaciens d’officine. Le mouvement vise à protester contre un décret qui pourrait fortement diminuer leurs revenus liés à la vente de médicaments génériques.

Des dizaines d'interpellations à Marseille

La préfecture de police de Marseille annonce avoir mené une centaine de contrôles ce matin dans le quartier de la Joliette, après une tentative de blocage sur l’autoroute. Au moins 22 personnes ont été interpellées près des Terrasses du Port.

56 % des sondés approuvent le mouvement

Selon un sondage Elabe pour BFM TV, une majorité de Français accueillent favorablement la journée de mobilisation intersyndicale de ce jeudi. D’après cette enquête, 56 % approuvent le mouvement organisé contre les mesures d’économie annoncées cet été par l’ex-Premier ministre François Bayrou, tout en revendiquant l’abrogation de la réforme des retraites, davantage de justice fiscale et plus de moyens pour les services publics.

En revanche, 25 % des sondés la désapprouvent, dont 14 % s’y opposent et 11 % la rejettent fermement. En outre, le rapport aux syndicats demeure ambivalent : 57 % des personnes interrogées estiment qu’ils représentent un facteur de blocage, contre 42 % qui les perçoivent comme des acteurs de dialogue.

Le sondage interroge également les Français sur l’arrivée du nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu. 75 % jugent qu’il est trop tôt pour évaluer son action, tandis que 14 % pensent qu’il s’engage dans la mauvaise direction et 11 % dans la bonne. Enfin, 66 % considèrent que son cap politique « restera dans la continuité » de celui des précédents gouvernements d’Emmanuel Macron.

Opération escargot dans le Var : 76 véhicules ont été immobilisés

Une opération escargot est menée près de Toulon (Var), sur les autoroutes A57 et A50. 76 véhicules ont été immobilisés, a indiqué le préfet du département.

Quelles suites au mouvement ?

Interrogée sur les suites possibles de la grève du 18 septembre, la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, reste prudente. « Attendons d’abord que la journée se termine. La balle sera ensuite dans le camp du gouvernement, du Premier ministre et des responsables politiques, qui devront élaborer un budget et montrer leur capacité à faire évoluer les choses », explique-t-elle. Elle précise que la question de la poursuite du mouvement sera « abordée après cette journée ». Et de rappeler : « Ce n’est pas aux partis politiques de dicter l’organisation du mouvement social », répondant ainsi, notamment, à LFI.

30 personnes interpellées

Depuis ce matin, 30 personnes ont été interpellées à Brest, Marseille et Toulouse, selon un bilan de la police nationale arrêté à 8 heures. Les autorités recensent par ailleurs une quarantaine de blocages à travers le pays.

Sébastien Chenu (RN) dit comprendre les Français qui manifestent

Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement national et député du Nord, a assuré sur Sud Radio comprendre « les Français qui manifestent, ceux qui ne sont pas contents ou mal payés ». Il a toutefois précisé que le RN n’appelait pas à rejoindre le mouvement. « On a peut-être des adhérents à nous, des militants, des électeurs qui vont manifester aujourd’hui et je les comprends parfaitement, mais nous ne sommes pas une centrale syndicale. Notre boulot à nous, c’est de trouver des solutions », a-t-il souligné.

Jean-Luc Mélenchon appelle à « refuser tout débordement »

Jean-Luc Mélenchon appelle les manifestants « à la plus grande discipline » en cette journée de forte mobilisation sociale. Sur X, le leader de La France insoumise appelle à « refuser tout débordement », estimant que « le ministre de l’Intérieur n’attend que cela pour justifier sa violence habituelle contre le peuple ». Il doit défiler dans les rues de Marseille dans la matinée.

44 actions étaient recensées à 8h30

Selon Le Parisien, 44 actions (rassemblements, marches ou blocages) étaient recensées dans le pays à 8h30. Les tentatives d’entrave ont été « levées sans incident », notamment près d’un lycée en Corse, d’un rond-point à Roye (Somme) ou encore d’une plateforme Intermarché en Ille-et-Vilaine, indique le journal.

Plus de 200 rassemblements prévus partout en France

Sur RMC/BFM TV, Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, fait état de « plus de 200 rassemblements » prévus partout en France. Elle explique que cette mobilisation a pour objectif d’obtenir « un budget équitable sur les plans social, fiscal et écologique ». Selon elle, « le monde du travail ne peut pas être le seul à supporter les efforts liés à l’élaboration du budget ». Face au nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu, elle évoque un « rapport de force » et affirme vouloir « proposer de nouvelles orientations et de nouvelles mesures ».

Entre 50 000 et 100 000 manifestants attendus à Paris

À Paris, les autorités prévoient une mobilisation comprise entre 50 000 et 100 000 manifestants. Pour sécuriser la capitale, 6 000 policiers et gendarmes sont déployés. Des actions de blocage, notamment sur le périphérique, pourraient avoir lieu.

Pendant combien de temps pouvez-vous vous mettre en grève ?

Le droit de grève est garanti par la Constitution. Mais contrairement à ce que l’on pourrait croire, la loi ne fixe pas de durée maximale. La grève peut donc durer une heure, une journée, ou s’étendre sur plusieurs semaines. Sa durée dépend exclusivement des revendications, du rapport de force entre salariés et employeurs, et des négociations engagées. Une seule obligation pèse sur les grévistes : que le mouvement repose sur une revendication professionnelle (salaire, conditions de travail, emploi, organisation de l’entreprise…).

Pendant la grève, le principe est simple : les heures ou journées non travaillées ne sont pas payées. Plus la grève se prolonge, plus la perte de salaire se fait sentir pour les grévistes. Certaines organisations professionnelles organisent aussi des caisses de solidarité pour aider financièrement les salariés impliqués dans des grèves longues.

Lyon : les métros circuleront normalement ce jeudi

Dans un communiqué, TCL précise que le mouvement social du 18 septembre aura un impact limité sur le réseau de transports en commun. Les métros, funiculaires, trambus, bus Chrono, ainsi que les services Rhônexpress et Navigône circuleront sans perturbation. L’entreprise avertit toutefois que, sur décision de la préfecture, certaines stations pourraient fermer temporairement et des déviations être mises en place en raison des manifestations.

Concernant les tramways, les lignes T3, T4 et T5 fonctionneront normalement. La ligne T1 passera toutes les 7 minutes, la T2 toutes les 6 minutes 30 et la T6 toutes les 15 minutes. En revanche, le trafic sera totalement interrompu sur la ligne T7.

Une opération escargot prévue dès le matin à Toulon

Force Ouvrière organise une opération escargot à partir de 6h00 ce jeudi 18 septembre. Deux cortèges distincts partiront de l’ouest et de l’est de Toulon : l’un depuis le magasin Cabesto dans la zone commerciale d’Ollioules à l’ouest, l’autre depuis l’aire d’autoroute de La Garde à l’est, tous deux en direction du centre-ville. Les manifestants occuperont deux des trois voies de circulation, tandis que le tunnel devrait rester ouvert, selon la préfecture du Var.

Les principaux points de rendez-vous des manifestants

Plus de 250 rassemblements et manifestations sont annoncés à l’appel d’une large intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CGC, CFTC, Solidaires, FSU et Unsa), a indiqué la CGT dans un communiqué publié mardi. À Paris, la secrétaire générale Sophie Binet conduira le cortège au départ de la place de la Bastille dès 14h00. Le parcours mènera les manifestants vers la République, pour s’achever place de la Nation, trajet habituellement retenu. La préfecture avait rejeté la proposition initiale de la CGT, qui souhaitait relier Bastille à Concorde. Une mobilisation est également prévue à Nanterre, avec un départ fixé à 10h00 depuis la place de la Boule.

Les défilés s’organiseront dans de nombreuses autres villes. À Clermont-Ferrand, rendez-vous est donné dès 10h00 sur la place du 1er-Mai, avant un passage par les rues du centre jusqu’à la préfecture. À Aurillac, la mobilisation commencera devant la Sécurité sociale à la même heure. Dans les Bouches-du-Rhône, le cortège marseillais partira du Vieux-Port à 10h30. Des manifestations sont également prévues à Aix-en-Provence (10h30 devant le rectorat), à Arles (10h30 au kiosque à musique) et à Avignon (10h30 cours Jean-Jaurès). L’Ouest et le Sud ne seront pas en reste : rassemblement à 10h30 devant le miroir d’eau à Nantes et place Albert-Ier à Montpellier. À Lyon, les syndicats donnent rendez-vous à 11h00 à la Manufacture des tabacs, avant un défilé en direction de la place Bellecour via le cours Gambetta, la Guillotière et Antonin-Poncet.

À Strasbourg, le rendez-vous est fixé à 14h00, place de la République. À Mulhouse, le départ aura lieu à la même heure depuis la place de la Bourse. À Bordeaux, les manifestants sont attendus à 14h00 sur la place de la Bourse, tandis qu’à Toulouse, le cortège s’élancera également à 14h00, entre la place Saint-Cyprien et les allées Jean-Jaurès. Du côté de Lille, la mobilisation commencera un peu plus tard, à 14h30, au départ de la porte de Paris.

Pour rappel, tous les lieux de rassemblement sont disponibles sur le site de la CGT.

Comment connaître les pharmacies qui restent ouvertes ce jeudi ?

Ce jeudi 18 septembre 2025, la quasi-totalité des pharmacies sera fermée à l’occasion d’un mouvement de grève d’ampleur inédite. Cette mobilisation collective, touchant 98 % des pharmaciens selon les syndicats, répond à une contestation farouche contre un arrêté ministériel publié en août 2025, qui réduit drastiquement les marges sur les médicaments génériques. Cette baisse des remises, qui passe de 40 % à 30 % voire moins sur certains produits, menace l’équilibre économique fragile des officines, déjà confrontées à des fermetures régulières et à une désertification pharmaceutique dans certains territoires, indiquent les syndicats.

Face à cette situation critique, ils appellent à une journée noire de fermeture des officines pour alerter le gouvernement et obtenir le retrait de cette mesure. Pour garantir la continuité des soins, certaines pharmacies seront néanmoins réquisitionnées par les préfectures et assurent une permanence minimale. Les patients sont invités à consulter la plateforme officielle 3237.fr ou à composer le numéro 3237 pour savoir quelles pharmacies seront ouvertes.

Un salarié peut-il s'absenter pour aller manifester ?

Un salarié qui souhaite participer à une manifestation pendant son horaire de travail doit poser un congé, un RTT ou obtenir l'accord de son employeur. S’il s’absente sans autorisation, cela peut être considéré comme une absence injustifiée avec à la clé une retenue sur salaire et éventuellement une sanction disciplinaire.

Toutefois, les salariés se déclarant en grève bénéficient d’un droit reconnu d’absence, puisqu’ils exercent alors leur droit de grève, protégé par la Constitution.

Le parcours de la manifestation à Paris

La manifestation du jeudi 18 septembre 2025 à Paris débutera à 14h00 de la place de la Bastille, passera par la place de la République, puis se terminera à la place de la Nation dans le 11e arrondissement. 

Les autorités attendent une mobilisation importante, estimant entre 600 000 et 900 000 manifestants sur tout le territoire, dont plusieurs dizaines de milliers dans la capitale, soit une intensification par rapport à la dernière mobilisation du 10 septembre.

Toulouse : les lignes de métro A et B fonctionneront normalement

La journée de mobilisation nationale entraînera d’importantes perturbations sur l’ensemble du réseau de transports en commun Tisséo à Toulouse. Dès le matin, les circulations seront déjà affectées. Les lignes de métro A et B fonctionneront normalement, néanmoins certaines stations en plein centre-ville fermeront leurs portes l’après-midi au fur et à mesure de l’évolution des manifestations. Quant à la ligne de tram T1, son service sera limité toute la journée au seul tronçon reliant MEETT à Arènes.

Les bus verront leur fonctionnement particulièrement perturbé. Pendant la matinée, la circulation pourra subir des ralentissements ou interruptions ponctuelles. À partir de midi, en raison de la présence de la manifestation dans le centre-ville, plusieurs lignes seront déviées pour éviter les zones concernées. La ligne 45 sera suspendue et les navettes desservant le centre-ville, Access et Bonnefoy ne circuleront pas durant toute la journée.

La préfecture de police des Bouches-du-Rhône demande aux manifestants de quitter les lieux à la fin du rassemblement

« L’État protégera ceux qui souhaitent manifester pacifiquement, mais il empêchera ceux qui souhaiteraient instrumentaliser la mobilisation pour casser, piller ou bloquer », précise la préfecture de police des Bouches-du-Rhône dans un communiqué. « Les autorités appellent les personnes qui défileront dans le cortège encadré à quitter les lieux dès la dislocation de ce dernier afin de permettre aux forces de l’ordre d’intervenir en cas d’éventuels regroupements sauvages, blocages, pillages ou violences de la part d’une minorité d’individus », ajoute-t-elle.

Un tiers des enseignants en grève, selon un syndicat

Selon la FSU-Snuipp, premier syndicat du primaire, un tiers des enseignants des écoles maternelles et élémentaires devrait être en grève ce jeudi dans le cadre de la mobilisation nationale. Le syndicat précise qu’il s’agit de « premières estimations ».

Les transports scolaires seront néanmoins maintenus, le ministère des Transports n’ayant prévu aucune annulation à ce stade.

Strasbourg : les fréquences des lignes de tram modifiées

Selon la Compagnie des Transports Strasbourgeois (CTS), les fréquences des lignes de tram à Strasbourg seront modifiées :

  • Les lignes A, B, C et D circuleront toutes les 10 à 15 minutes.
  • La ligne E passera toutes les 20 minutes.
  • La ligne F circulera toutes les 15 à 20 minutes. En raison de travaux en soirée après 21h, un service de bus de remplacement est mis en place, avec un passage toutes les 30 minutes environ.

Lille : le métro et le tram fonctionneront au ralenti

La journée de jeudi 18 septembre s’annonce difficile pour les usagers des transports de la métropole lilloise. À l’occasion du mouvement de grève national, Ilévia annonce de fortes perturbations sur l’ensemble du réseau métro, tram et bus.

Dans le métro, la circulation sera réduite mais maintenue, avec un passage environ toutes les minutes et demie sur la ligne 1 et toutes les 1 minute 40 sur la ligne 2. Le tram fonctionnera également au ralenti, avec un tram toutes les douze minutes sur le tronc commun entre Lille Flandres et Croisé-Laroche, et toutes les 24 minutes en direction de Roubaix et de Tourcoing.

Côté bus, de nombreuses lignes verront leurs fréquences modifiées, y compris plusieurs lignes structurantes du réseau lillois. Certaines dessertes seront totalement interrompues (lignes 32, 51, C10, C11, CO1, CO3 ou encore CITL). Le réseau périurbain restera largement opérationnel, à l’exception des lignes 919 et 921 qui ne circuleront pas.

Par ailleurs, la manifestation prévue en centre-ville risque d’entraîner des déviations ponctuelles et des ralentissements supplémentaires, en particulier en milieu de journée.

Bordeaux : les trams A, B et D circuleront normalement ce jeudi

En raison du mouvement de grève national et d’une manifestation en centre-ville, le réseau TBM connaîtra des ajustements ce jeudi 18 septembre.

  • Les trams A, B et D circuleront normalement.
  • La ligne C verra sa fréquence réduite, avec un passage toutes les 7 minutes et 30 secondes à 15 minutes selon les branches (Gare de Blanquefort, Parc des Expositions et Pyrénées).
  • Certaines lignes de bus fonctionneront avec des fréquences adaptées.

Des interruptions ponctuelles de tramway et des déviations de bus sont également à prévoir dans le centre-ville en raison de la manifestation.

Montpellier : les lignes de tram circuleront selon les horaires « dimanches et jours fériés »

En raison du mouvement de grève national, la TaM annonce que le réseau de bus et de tramway de Montpellier connaîtra des perturbations ce jeudi 18 septembre. Les lignes de tram et les bus desservant le centre-ville circuleront selon les horaires « dimanches et jours fériés ». En revanche, les lignes de bus reliant les communes de la métropole ainsi que la Navette Gare Montpellier Sud de France fonctionneront selon leurs horaires habituels.

Marseille : des perturbations dans les transports en commun

Bus, métro, tramway… des perturbations sont bien attendues, même si elles devraient rester limitées d’après la RTM. L’opérateur invite toutefois « les voyageurs à anticiper leurs trajets » et détaille le niveau de service prévu.

Dans le métro, la circulation sera assurée à 90 %. Aux heures de pointe (8h00, 12h00 et 17h00), la ligne M2 fonctionnera normalement. Sur la M1, l’offre sera légèrement réduite, avec 10 % de rames en moins le matin et à midi.

Le tramway sera, lui, exploité à près de 80 % de la normale. Les difficultés concerneront surtout la ligne T1, avec un trafic compris entre 65 % et 80 % aux heures chargées, et la T3, qui devra se contenter de 70 % de passages le matin et à la mi-journée. La ligne T2, en revanche, affichera un service normal aux moments les plus fréquentés.

Enfin, le cortège des manifestants attendu dès 10h30 au départ du Vieux-Port pourrait entraîner des interruptions ponctuelles sur le réseau.

Le service minimum d’accueil est obligatoire à l'école en cas de grève

Un service minimum d’accueil est obligatoire dans les écoles maternelles et élémentaires publiques lors des grèves des enseignants. Ce dispositif vise à garantir la continuité de l’accueil des élèves et à limiter les impacts des absences massives des professeurs sur les familles. L’obligation incombe aux communes dès lors que 25 % ou plus des enseignants d’une même école font grève. En dessous de ce seuil, c’est l’État qui assure le service d’accueil, notamment via les enseignants non grévistes.

Lorsque le seuil de grévistes est atteint, le maire doit organiser un service d’accueil au sein de l’école ou dans des locaux municipaux adéquats (gymnase, centre de loisirs, salle polyvalente, etc.). Il choisit le personnel chargé de cet accueil, souvent composé de personnels municipaux volontaires, d’animateurs ou de personnels associatifs.  

L’organisation du service minimum d’accueil est flexible. Certaines communes peuvent déléguer la gestion à une autre collectivité territoriale ou à une caisse des écoles.

Pouvez-vous être sanctionné si vous n'allez pas travailler ?

Ce jeudi 18 septembre, si vous ne pouvez pas vous rendre sur votre lieu de travail à cause des perturbations dans les transports en commun ? Votre employeur ne peut pas vous sanctionner. Toutefois, vous devez : 

  • informer votre responsable dès que possible de votre impossibilité de venir travailler (par téléphone, SMS, mail, etc.) ; 
  • et, si possible, fournir un justificatif, comme une attestation délivrée par la compagnie de transport attestant du mouvement de grève. 

Cependant, même si aucune sanction disciplinaire ne peut être appliquée, l’absence ou les retards causés par la grève ne sont pas rémunérés. L’employeur peut procéder à une retenue sur salaire proportionnelle au temps de travail réellement non effectué.

Pourquoi les grèves ont souvent lieu le jeudi ?

Les syndicats privilégient souvent le jeudi pour appeler à la mobilisation, car le week-end est clairement exclu, tout comme le mercredi où une partie des salariés assume la garde des enfants. Le lundi et le vendredi sont également évités, car ce sont des jours où certains travailleurs posent des congés pour profiter d’un week-end prolongé, ce qui réduit la participation aux manifestations.

Ainsi, pour maximiser la présence et l’efficacité des cortèges, il ne reste généralement que deux jours favorables : le mardi et le jeudi, ce dernier étant souvent choisi pour son équilibre entre visibilité et disponibilité des participants.

Manifestations ce jeudi 18 septembre : 80 000 policiers et gendarmes seront déployés

À la veille de la manifestation du 18 septembre, les autorités affirment se préparer à une journée sous haute tension. Le ministre démissionnaire de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a assuré ce mercredi sur BFMTV/RMC vouloir « répondre massivement » à la contestation. Selon lui, « entre 5 000 et 10 000 individus viendront pour la bagarre ». 

Un dispositif exceptionnel sera mis en place : 80 000 policiers et gendarmes seront déployés partout en France. La gendarmerie alignera également 24 véhicules blindés Centaure, conçus pour gérer les émeutes les plus violentes. À cela s’ajouteront 10 canons à eau, des drones et des opérations de contrôle préventives, comme les fouilles. 

Bruno Retailleau dit s’attendre à « une mobilisation très forte » et à « une journée hybride », mêlant dès le jeudi matin « des bloqueurs et des sabotages » avant les « cortèges » plus classiques dans l’après-midi. Une cellule interministérielle de crise doit être activée dès la nuit précédente pour renforcer la vigilance autour de sites jugés stratégiques. Le ministre sortant insiste aussi sur la nécessité d’« autorité » et de « fermeté ». « Quand il y a des blocages, on débloque, quand il y a des dégradations et des atteintes aux biens ou aux personnes, on va au contact très vite en étant mobile et agile pour interpeller et déférer à la justice ».

90 % des TGV en circulation ce jeudi

D’après Philippe Tabarot, ministre des Transports démissionnaire, le TGV, Ouigo et les trains internationaux seront peu affectés par cette grève, avec environ 90 % des trains maintenus en circulation. En revanche, des perturbations plus importantes sont attendues sur les lignes Intercités, où seuls un train sur deux circulera jeudi. Pour ce qui est du réseau TER, des disparités régionales sont prévues, mais Philippe Tabarot indique qu’en moyenne, trois trains sur cinq seront en service.

Un jeudi noir dans les transports d'Ile-de-France

D’après les dernières informations communiquées ce mardi après-midi par le réseau ferroviaire, seules les trois lignes de métro automatiques (la 1, la 4 et la 14) seront pleinement opérationnelles. Pour ce qui concerne les autres lignes, la RATP annonce un trafic « perturbé », assuré uniquement durant les heures de pointe sur les lignes 7, 9, 10 et 13.

En revanche, sur les lignes 2, 3, 3bis, 5, 6, 7bis, 8, 11 et 12, la circulation sera « très perturbée » avec un service uniquement limité aux heures de pointe, assuré par le personnel de la RATP.

Du côté de la SNCF, si le détail des trains circulant sera communiqué mercredi à partir de 17h00, la société ferroviaire a d’ores et déjà anticipé des difficultés notables sur plusieurs lignes. Les RER A, B et C connaîtront également un trafic « perturbé », tandis que l’interconnexion devrait être maintenue à la Gare du Nord. Les lignes D et E, quant à elles, seront « fortement perturbées », précise la SNCF sur ses comptes officiels.

Le stationnement gratuit ce jeudi à Nice

La municipalité de Nice a décidé d’instaurer la gratuité du stationnement sur l’ensemble de son territoire ce jeudi 18 septembre, de 9h00 à 20h00, afin de faciliter les déplacements durant la journée de mobilisation nationale.

La CGT recense sur son site les manifestations

La CGT met à disposition une carte interactive qui recense l’ensemble des manifestations et rassemblements organisés sur tout le territoire. Cette carte permet donc aux salariés, citoyens et militants de trouver facilement le lieu de manifestation le plus proche de chez eux, ainsi que les horaires de départ des cortèges. 

Nantes : des perturbations dans les transports en commun

Dans le cadre du mouvement social national, plusieurs organisations syndicales de la Semitan ont déposé un appel à la grève pour le jeudi 18 septembre 2025. Conséquence immédiate : l’offre de transport sera fortement adaptée. Certaines circuleront en horaires « jour vert » (correspondant aux petites vacances scolaires). Ainsi, les bus 10, 11, 12, 23, 26, 30, 36, 38, 50, 69, 85, 86, 97 et 98 circuleront en horaires « jour vert ». Attention toutefois : en raison des cortèges, les lignes 11, 12, 23 et 26 seront interrompues entre 11h00 et 14h30.

Par ailleurs, en raison des manifestations prévues en centre-ville, certaines interruptions sont programmées :

  • Tramway ligne 1 : de 9h30 à 15h30
  • Tramway lignes 2 et 3 : de 10h00 à 15h30
  • Chronobus C1, C2, C3, C6 et C8 : de 11h00 à 14h30

Pourquoi votre train prévu mercredi soir pourrait également être annulé ?

Attention si vous devez prendre le train ce mercredi soir ou ce vendredi matin. En effet, le mouvement social interprofessionnel va perturber la circulation des trains à partir du mercredi à 19 heures et jusqu’au vendredi à 8 heures. Par conséquent, si vous voyagez tôt, votre train pourrait être annulé.

Attention aux fermetures des guichets administratifs

La journée de grève nationale prévue le jeudi 18 septembre 2025 entraînera la mobilisation des agents des services publics, ce qui pourra entraîner des fermetures partielles ou totales des guichets administratifs. Avant de vous déplacer en mairie, préfecture ou sous-préfecture, pensez à consulter les sites internet officiels ou à les contacter par téléphone pour vérifier leur ouverture.

Qui peut faire grève ce jeudi 18 septembre ?

Comme il s'agit d'un appel à la grève des syndicats, tout travailleur peut cesser son activité ce jeudi 18 septembre. Aucun employeur ne peut sanctionner un salarié simplement parce qu’il a fait grève, mais des règles existent : dans le privé, il n’y a pas d’obligation de préavis, alors que dans la fonction publique, un préavis déposé par un syndicat est nécessaire. 

Attention toutefois : certains métiers dits « essentiels » (transports, hôpitaux, éducation, etc.) doivent garantir un service minimum pour limiter l’impact sur les usagers.

Saumur : la cantine ne sera pas assurée dans plusieurs écoles

La municipalité de Saumur annonce que la cantine ne sera pas assurée dans les établissements scolaires suivants :

    • école du Dolmen ;
    • école des Hautes Vignes ;
    • école Maremaillette ;
    • école Millocheau ;
    • école le Petit Poucet.

    Les familles sont donc invitées à anticiper cette situation et à organiser la prise en charge de leurs enfants pendant ce temps.

    Le Havre : l'accueil périscolaire et la cantine ne fonctionneront pas dans certaines écoles

    En raison de l'appel national à la grève prévu pour le 18 septembre, les services d'accueil périscolaire du matin et du soir ainsi que les cantines de plusieurs écoles du Havre ne seront pas assurés ce jour-là. La liste des établissement concernés se trouve sur ce lien.

    Près de 98 % des pharmacies sondées n'ouvriront pas ce jeudi, selon l’intersyndicale

    Selon l’intersyndicale (Federgy, FSPF, UDGPO, UNPF et USPO) la mobilisation du 18 septembre s’annonce très suivie, avec près de 98 % des pharmacies sondées qui prévoient de fermer leurs portes.

    De nombreuses manifestations prévues en France

    Cette journée de grève est marquée par de nombreux rassemblements partout dans le pays, à des horaires variés selon les villes. Les manifestants sont attendus dès le matin dans plusieurs communes, notamment :

    • Lamballe à 9h30, sur le parvis de la gare.
    • Maubeuge à 9h30, devant la Chambre patronale Sambre.
    • Dax à 9h30, devant l'Hôpital.

    Dans la majeure partie des villes, les manifestations sont prévues entre 10h et 11h :

    • Abbeville : 10h, Boulevard Vauban.
    • Aix-en-Provence : 10h30, devant le Rectorat.
    • Aurillac : 10h, devant la Sécurité sociale.
    • Angoulême : 10h, devant la Gare.
    • Béziers : 10h30, devant la Bourse du Travail.
    • Brest : 10h30, sur la Place de la Liberté.
    • Clermont-Ferrand : 10h, sur la Place du 1er mai.
    • Lyon : 11h, devant la Manufacture des tabacs.
    • Marseille : 10h30, sur le Vieux Port.

    Certaines villes programmées pour la manifestation annoncent des départs en début d’après-midi, souvent vers 14h ou 14h30, permettant de toucher des manifestants en sortie de travail ou d’activités. Parmi elles :

    • Paris : 14h, sur la Place de la Bastille.
    • Albi : 14h30, Vigan.
      • Amiens : 14h, sur le Parvis de la maison de la culture.
      • Bayonne : 10h30, sur la Place Saint-Ursule.
      • Besançon : 14h, au parking Battant.
      • Dijon : 14h, sur la Place de la Libération.
      • Strasbourg : 14h, sur la Place de la République.

      Plus tard en soirée certains rassemblements sont également organisés, souvent vers 17h, comme à Chaumont à 17h Place de la Mairie ou à Redon à 17h sous-préfecture, et même à 18h à Ganges devant la mairie.

      80 000 policiers et gendarmes mobilisés

      Ce lundi 15 septembre, Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur démissionnaire, a dirigé une réunion de préparation à laquelle étaient présents les préfets ainsi que les cadres des forces de l’ordre afin d’anticiper la journée de mobilisation du 18 septembre. Le dispositif sécuritaire prévu sera comparable à celui mis en œuvre le 10 septembre, mobilisant près de 80 000 policiers et gendarmes sur l’ensemble du territoire. 

      Une journée noire dans les métros et les RER

      Les prévisions syndicales font état de 80 % à 95 % de grévistes dans les métros et les RER, avec plusieurs lignes susceptibles de s’arrêter complètement, notamment aux heures de pointe. Les lignes automatisées du métro pourraient fonctionner mais risquent d’être saturées par l’afflux massif d’usagers.




      Grève SNCF : le trafic perturbé

      Ce jeudi 18 septembre 2025, la SNCF verra son trafic réduit. Selon Philippe Tabarot, ministre des Transports démissionnaire, le TGV, Ouigo et les trains internationaux seront peu impactés par cette grève, avec environ 90 % des trains en service. Pour être précis : les axes Nord restent perturbés, tandis que la circulation est peu perturbée sur les axes Sud-Est et Sud-Ouest, et normale sur l’axe Est.

      En revanche, des perturbations plus importantes sont prévues sur les lignes Intercités, où seulement 1 train sur 2 circulera jeudi. Concernant le réseau TER, des différences seront observées selon les régions, mais Philippe Tabarot indique qu’en moyenne, trois trains sur cinq seront en circulation. Selon la SNCF, le trafic est très perturbé en Auvergne-Rhône-Alpes, Centre-Val de Loire, Hauts-de-France et Occitanie, et perturbé dans la plupart des autres régions, dont la Bourgogne-Franche-Comté, la Bretagne, le Grand Est, la Normandie, la Nouvelle-Aquitaine, les Pays de la Loire et la Provence-Alpes-Côte d’Azur.

      Quid des transports en commun ?

      La région parisienne ne sera pas épargnée par cette grève. Côté métro, quelques lignes circuleront normalement, mais la plupart fonctionneront uniquement aux heures de pointe, entre 7h30 et 9h30 puis de 16h30 à 19h30, avec des fréquences très réduites allant de 1 train sur 2 à seulement 1 train sur 5 selon les tronçons. Les lignes 4, 7, 8, 9 et 13 seront parmi les plus touchées, tandis que 10 stations emblématiques, dont Bastille, Concorde, République, Opéra et Trocadéro, resteront complètement fermées.

      Pour les RER, la situation s’annonce également compliquée. Le RER A proposera 3 trains sur 4 aux heures de pointe et 2 sur 3 en heures creuses. Sur le RER B, il faudra compter 1 train sur 2 toute la journée, avec maintien de l’interconnexion à Gare du Nord. Le RER C devrait assurer 2 trains sur 3, tandis que le RER D verra une circulation extrêmement perturbée : certains tronçons fonctionneront à 1 train sur 2, d’autres ne seront pas du tout desservis, et la ligne ne sera renforcée qu’aux heures de pointe, mais de manière très limitée. Le RER E, lui, restera fortement perturbé.

      Les lignes Transilien ne seront pas épargnées. Dans de nombreux cas, seule une circulation de 1 train sur 2 sera assurée. Quelques axes bénéficieront d’un peu plus de trains, comme entre Pontoise et Creil ou sur certaines liaisons du sud francilien, mais globalement, l’offre restera très restreinte. Les liaisons Paris-Lyon/ Montereau via Moret et Paris-Lyon/Montargis ne verront passer en moyenne que 1 train sur 2, tandis que la desserte Melun-Montereau via Héricy s’annonce encore plus limitée avec 1 train sur 3 uniquement aux heures de pointe.

      Côté trams, le trafic sera globalement normal, sauf sur quelques lignes comme le T1 où seuls 3 trams sur 4 circuleront, et le T3a où l’offre tombera à 1 tram sur 2. Enfin, le réseau de bus sera moins impacté : environ 70 % des lignes circuleront normalement ou presque, même si certaines seront fermées ou partiellement desservies.

      Au-delà de Paris, les transports urbains dans les grandes métropoles (bus et tramways) devraient également fonctionner au ralenti. Les chauffeurs routiers rejoignent le mouvement pour dénoncer la précarité des conditions de travail et réclamer des mesures fiscales plus équitables. La disponibilité des VTC sera fortement réduite, le syndicat FO-INV appelant à se déconnecter des plateformes pour une journée de justice sociale.

      Les avions : un secteur finalement partiellement épargné

      Le principal syndicat des contrôleurs aériens, le SNCTA, a finalement reporté sa grève, évitant ainsi un blocage total dans le ciel français. Toutefois, chez Air France, plusieurs syndicats ont maintenu leur préavis, ce qui pourrait engendrer des vols annulés ou retardés.




      Les écoles : vers de nombreuses fermetures de classe ce jeudi ?

      Du primaire au secondaire, les enseignants pourraient être largement mobilisés, à l’appel du SNES-FSU et de plusieurs syndicats de l’éducation. De nombreuses écoles et collèges pourraient fermer ou fonctionner en mode dégradé.

      Attention : seuls les professeurs d’école maternelle ou de primaire ont l'obligation de faire connaître leur intention de faire grève à l'administration au moins 48 heures à l’avance. Cette obligation n’existe pas au collège et au lycée.

      Par ailleurs, l’Union syndicale lycéenne (USL) et plusieurs syndicats étudiants, dont la CGT jeunes, l’Union Étudiante et l’UNEF, ont appelé à une mobilisation avec des blocages.

      Grève du 18 septembre : et dans les autres secteurs ?

      Du côté de la santé, si les services d’urgence resteront ouverts, les consultations, actes programmés, et suivis non-urgents pourraient subir des retards ou annulations. Les kinésithérapeutes sont appelés à faire grève, tout comme les pharmaciens : certaines officines pourraient donc rester fermées ce jeudi 18 septembre 2025.

      Par ailleurs, depuis le début du mois de septembre, les électriciens et gaziers se mobilisent à l’appel de la CGT, en revendiquant notamment une augmentation salariale ainsi qu’une réduction de la fiscalité sur l’énergie. La Fédération Nationale des Mines et de l’Énergie (FNME-CGT), principal syndicat du secteur des industries électriques et gazières, demande plusieurs mesures concrètes. Parmi elles, l’alignement du premier échelon de la grille des salaires sur le Smic, puisque celui-ci est actuellement inférieur de 9 %, une hausse des indemnités versées pour les astreintes, mais aussi une baisse significative de la TVA appliquée sur les factures d’énergie, de 20 % à 5,5 %.

      De nombreux rassemblements prévus un peu partout en France

      Plus de 250 rassemblements et manifestations sont prévus à l’appel d’une large intersyndicale composée de la CFDT, CGT, FO, CGC, CFTC, Solidaires, FSU et Unsa, a précisé la CGT dans un communiqué mardi. À Paris, la secrétaire générale Sophie Binet mènera le cortège qui partira de la place de la Bastille dès 14h00. Le trajet suivra l’itinéraire habituel, direction République, pour se terminer place de la Nation. La préfecture avait rejeté la proposition initiale de la CGT visant à relier Bastille à Concorde. Une mobilisation est également programmée à Nanterre, avec un départ fixé à 10h00 depuis la place de la Boule.

      Dans de nombreuses autres villes, les défilés débuteront également dès le matin. À Clermont-Ferrand, le rendez-vous est fixé à 10h00 place du 1er-Mai, avec un parcours passant par les rues du centre-ville jusqu’à la préfecture. À Aurillac, la mobilisation commencera à la même heure devant la Sécurité sociale. Dans les Bouches-du-Rhône, les manifestants se rassembleront à 10h30 au Vieux-Port de Marseille. D’autres manifestations sont prévues à Aix-en-Provence (10h30 devant le rectorat), Arles (10h30 au kiosque à musique) et Avignon (10h30 cours Jean-Jaurès). L’Ouest et le Sud seront également mobilisés : rassemblement à 10h30 devant le miroir d’eau à Nantes et à la place Albert-Ier à Montpellier. À Lyon, les syndicats donnent rendez-vous à 11h00 à la Manufacture des tabacs, d’où partira un cortège en direction de la place Bellecour via le cours Gambetta, la Guillotière et Antonin-Poncet.

      À Strasbourg, le rassemblement aura lieu à 14h00 place de la République, tandis qu’à Mulhouse, il débutera à la même heure place de la Bourse. À Bordeaux, les manifestants se retrouveront à 14h00 place de la Bourse, et à Toulouse à 14h00 entre la place Saint-Cyprien et les allées Jean-Jaurès. À Lille, la mobilisation commencera un peu plus tard, à 14h30, au départ de la porte de Paris.

      Pour consulter tous les points de rassemblement, direction le site de la CGT.

       

      Rédacteur
      Olivier Calcagno
      Expert & Rédacteur


      D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.