Lycée professionnel : pourquoi l'aide au permis de conduire tarde toujours à arriver ?
L’obtention du permis de conduire reste une étape clé vers l’autonomie et l’insertion professionnelle des jeunes. Pourtant, son coût demeure un frein pour de nombreux lycéens, notamment ceux issus de filières professionnelles. En juin 2023, le gouvernement avait annoncé la création d’une aide au permis de conduire de 500 euros, destinée à soutenir les lycéens professionnels, sur le modèle du dispositif déjà proposé aux apprentis. Deux ans plus tard, cette mesure attend toujours sa mise en œuvre.
Une aide au permis promise, mais toujours pas entrée en vigueur
En 2023, alors qu’Élisabeth Borne était Première ministre, le gouvernement avait affiché sa volonté de faciliter la mobilité des jeunes issus des lycées professionnels. Invitée par le média en ligne Brut, le 20 juin 2023, la cheffe du gouvernement avait d’ailleurs annoncé plusieurs mesures phares :
- la possibilité d’obtenir le permis de conduire dès 17 ans, entrée en vigueur le 1er janvier 2024 ;
- et l’extension aux lycéens professionnels de l’aide financière de 500 euros déjà attribuée aux apprentis afin de soutenir le financement de leur permis.
Or, cette mesure n’est toujours pas entrée en vigueur. La raison ? « Le contexte budgétaire contraint n’a pas permis de la rendre effective », indique le ministère de l’Éducation nationale, en réponse à une question de la députée Sylvie Dezarnaud (Les Républicains), publiée au Journal officiel ce 28 octobre 2025. Le ministère ne précise pas si cette aide pourra un jour être mise en œuvre.
Des solutions alternatives pour financer le permis
Si cette aide au permis de conduire pour les lycéens professionnels n’est pas effective, d’autres dispositifs existent et peuvent être mobilisés par les jeunes pour alléger la facture de leur formation à la conduite.
- Les aides régionales et locales : plusieurs collectivités territoriales proposent des subventions ou des bourses pour le financement du permis. Le montant varie selon les conditions de résidence, les revenus familiaux ou la situation scolaire. Ces aides sont désormais centralisées sur la plateforme Un jeune, un permis.
- Le compte personnel de formation (CPF) : les jeunes ayant déjà effectué une première expérience professionnelle peuvent mobiliser les droits acquis sur leur CPF pour financer une partie de leur apprentissage du code et de la conduite.
- Le permis à 1 euro : ce programme gouvernemental aide les jeunes de 15 à 25 ans à payer leur formation grâce à un prêt à taux zéro remboursable à hauteur d’un euro par jour. L’État prend en charge les intérêts, et l’inscription se fait dans les auto-écoles partenaires.
- Les missions locales : pour les jeunes en insertion, les missions locales peuvent accorder des aides ciblées au financement du permis, souvent dans le cadre d’un projet professionnel précis (formation, alternance, emploi à distance).