Maladie longue durée : cotisez-vous pour la retraite ?

Lorsqu’une maladie longue durée survient, elle peut avoir des répercussions sur votre carrière et votre retraite. Découvrez comment les périodes d’arrêt de travail dues à une maladie longue durée sont prises en compte dans le calcul de la retraite, et ce que vous pouvez faire pour optimiser vos droits.

Qu’est-ce qu’une maladie longue durée ?

Les maladies longue durée se distinguent par leur durée et leur gravité. Elles sont reconnues par la Sécurité sociale en fonction de critères spécifiques. En effet, lorsqu’un assuré est atteint d’une pathologie inscrite sur la liste des affections de longue durée (ALD) ou que ses soucis de santé sont reconnus par le médecin-conseil comme ouvrant droit au versement d’indemnités journalières pendant plusieurs mois, voire années, on évoque la maladie longue durée.

Malgré le fait qu’elle permette aux travailleurs malades de bénéficier de revenus pendant la période durant laquelle ils ne sont pas en mesure d’exercer leur activité professionnelle, la maladie longue durée n’est pas sans conséquences sur le pouvoir d’achat des concernés ni sur leurs droits retraite.

Quelles sont les différences entre arrêt maladie classique et longue durée ?

Contrairement à un arrêt maladie classique, un arrêt de longue durée implique une prise en charge plus étendue par la Sécurité sociale et peut durer plusieurs années, impactant ainsi votre carrière et vos cotisations retraite.

Après 6 mois d’arrêt maladie traditionnel, un assuré qui n’est pas rétabli et qui continue de jouir des indemnités journalières de l’Assurance maladie commence à voir ses droits retraite être impactés par la situation. Voici ce qu’entraîne une affection de longue durée sur l’avenir financier des concernés.

Comment les trimestres retraite sont-ils validés en cas de maladie longue durée ?

En cas de maladie longue durée, les trimestres peuvent être validés même sans cotisation directe grâce au système des trimestres assimilés.

Les trimestres assimilés, qu’est-ce que c’est ?

Les trimestres assimilés sont des périodes de non-activité reconnues comme valides pour la retraite. Ils permettent de maintenir des droits sans cotiser activement. Lorsqu’une pathologie contraint un assuré à interrompre pendant plus de 6 mois son activité professionnelle, ces derniers interviennent pour compenser un éventuel manque à gagner à l’heure de la liquidation des droits.

Combien de trimestres peuvent être validés par an en cas d’arrêt maladie ?

En situation de maladie longue durée, vous pouvez valider jusqu’à quatre trimestres par an, équivalent à une année complète de cotisation, même sans travailler. Ce droit permet aux travailleurs qui rencontrent de lourds problèmes de santé de ne pas être lésés au moment de mettre un terme à leur carrière professionnelle.

Quel est l’impact d’une maladie longue durée sur la retraite de base ?

La retraite de base est calculée en fonction des trimestres validés et du salaire annuel moyen (SAM). Les arrêts de travail peuvent affecter ces éléments et par conséquent, le pouvoir d’achat des retraités ayant été concernés par un arrêt maladie conséquent au cours de leur carrière.

Les indemnités journalières sont-elles prises en compte dans le calcul des droits retraite ?

Les indemnités journalières versées pendant un arrêt maladie longue durée sont prises en compte pour valider des trimestres, mais elles ne sont pas considérées dans le calcul du SAM, contrairement à celles octroyées aux femmes enceintes ou en congé maternité.

En effet, depuis 2012, les femmes peuvent profiter de la prise en compte d’un arrêt de travail lié à la naissance d’un enfant pour obtenir des droits plus conséquents une fois pensionnées.

Quel effet sur le salaire annuel moyen ?

Les périodes d’arrêt maladie longue durée, indemnisées ou non, peuvent réduire le SAM si elles représentent des années sans revenu d’activité. Pour rappel, le salaire annuel moyen est déterminé en fonction des meilleurs revenus perçus pendant 25 années par les futurs retraités.

Comment la retraite complémentaire est-elle affectée ?

Les retraites complémentaires fonctionnent différemment des régimes de base et leurs assurés ne sont pas toujours impactés par une maladie longue durée. En effet, en l’absence d’augmentation de salaire, les travailleurs percevront le même nombre de points que l’an passé, sans que des cotisations supplémentaires soient nécessaires.

Quels sont les régimes de retraite complémentaire concernés ?

Les principaux régimes de retraite complémentaire, comme l’Agirc-Arrco, ont des règles spécifiques pour les arrêts de travail. Ces dernières impactent moins le pouvoir d’achat des retraités ayant liquidé leurs droits alors qu’ils étaient concernés par une période de maladie longue durée.

Comment sont calculés les points de retraite en cas d’arrêt maladie ?

Les points de retraite pour les régimes complémentaires sont calculés sur la base des indemnités perçues, avec des règles spécifiques pour les longues maladies. Dès 60 jours d’arrêt maladie consécutif, lorsque l’assuré cotisait des droits l’an dernier, le même nombre de points de retraite lui sera octroyé par sa Caisse de retraite complémentaire.

Peut-on bénéficier d’une retraite anticipée malgré une maladie longue durée ?

Certaines conditions permettent de partir en retraite anticipée même en cas de longue maladie. Pour prétendre à un tel avantage, il faut souvent justifier d’une durée de cotisation suffisante malgré les périodes d’arrêt. Si l’assuré détient assez de droits retraite, l’ALD ne devrait pas impacter son éligibilité à ce dispositif.

Comment optimiser mes droits retraite malgré une maladie longue durée ?

Pour maximiser vos droits à la retraite malgré une maladie longue durée, des démarches sont conseillées. En effet, pour valider vos trimestres et comprendre l’impact d’arrêts de travail sur le futur montant de votre rente, rapprochez-vous de la Caisse de retraite à laquelle vous êtes affilié.

En cours de carrière, si des soucis de santé viennent impacter vos capacités à exercer votre activité professionnelle, songez à souscrire à des dispositifs d’épargne qui pourront vous permettre d’augmenter vos revenus une fois retraité. Un PER pourra compenser les périodes non contisées et sécuriser votre avenir financier.