Quels sont les crédits d'impôts et réductions à ne pas oublier en 2025 ?
La déclaration de revenus est un rendez-vous annuel incontournable pour tous les contribuables. C’est aussi l’occasion de faire le point sur les dispositifs fiscaux qui permettent de réduire, voire d’annuler, tout ou partie de son impôt. Pourtant, chaque année, de nombreux Français oublient de déclarer certains crédits ou réductions d’impôt, perdant ainsi des avantages précieux. Pour vous aider à optimiser votre déclaration en 2025, voici un guide des principaux crédits d’impôt et réductions à ne pas négliger.
Quelle est la différence entre crédit d’impôt, réduction d’impôt et déduction fiscale ?
Avant de détailler les dispositifs, il est important de distinguer ces 3 notions :
- Crédit d’impôt : il s’impute sur le montant de l’impôt à payer. Si le crédit d’impôt est supérieur à l’impôt dû, l’excédent vous est remboursé par l’administration fiscale. C’est donc un avantage accessible même si vous n’êtes pas imposable.
- Réduction d’impôt : elle vient diminuer le montant de votre impôt, mais si elle dépasse le montant de l’impôt dû, la différence n’est pas remboursée.
- Déduction fiscale : elle permet de diminuer le revenu imposable, ce qui réduit mécaniquement le montant de l’impôt à payer.
Les crédits d’impôt incontournables en 2025
Emploi d’un salarié à domicile
Faire appel à un salarié à domicile (ménage, repassage, jardinage, soutien scolaire, aide à une personne âgée ou handicapée…) ouvre droit à un crédit d’impôt égal à 50 % des dépenses engagées, dans la limite de 12 000 € par an. Ce plafond peut être majoré (jusqu’à 20 000 €) selon la composition du foyer (présence d’enfants, de personnes âgées ou en situation de handicap).
À noter : lors de votre déclaration de revenus 2025, vous devrez détailler la nature des prestations et l’organisme employeur.
Garde des jeunes enfants
Les frais de garde de vos enfants de moins de 6 ans (crèche, assistante maternelle agréée, halte-garderie…) ouvrent droit à un crédit d’impôt de 50 % des sommes versées, dans la limite de 3 500 € de dépenses par enfant (soit un avantage maximal de 1 750 € par enfant).
Installation d’une borne de recharge pour véhicule électrique
Pour encourager la transition écologique, l’État accorde un crédit d’impôt de 75 % du coût d’achat et d’installation d’une borne de recharge pour véhicule électrique, plafonné à 500 € par système et par foyer fiscal.
Cotisations syndicales
Les salariés qui versent une cotisation à un syndicat bénéficient d’un crédit d’impôt égal à 66 % de la somme versée, dans la limite de 1 % du revenu brut imposable (sauf si vous déclarez vos frais réels).
Les principales réductions d’impôt à connaître
Dons aux associations et organismes d’intérêt général
Faire un don à une association reconnue d’utilité publique ou d’intérêt général permet de bénéficier d’une réduction d’impôt de 66 % du montant versé, dans la limite de 20 % du revenu imposable. Pour les dons à des organismes d’aide aux personnes en difficulté ou de lutte contre les violences faites aux femmes, le taux est porté à 75 %, dans la limite de 1 000 €.
Investissements locatifs (Pinel, Denormandie, Censi-Bouvard…)
Investir dans l’immobilier locatif via des dispositifs comme Pinel, Denormandie ou Censi-Bouvard permet de bénéficier d’une réduction d’impôt calculée en fonction du montant investi et de la durée de location (jusqu’à 21 % du prix du bien pour Pinel, par exemple).
Attention : Ces dispositifs sont soumis à des conditions strictes (plafonds de loyers, de ressources des locataires, localisation du bien…).
Investissements dans les PME, groupements forestiers et sociétés d’épargne forestière
Souscrire au capital d’une PME, de sociétés d’épargne forestière ou de groupements forestiers peut ouvrir droit à une réduction d’impôt de 18 à 25 % des sommes investies, dans la limite de certains plafonds.
Frais d’hébergement en EHPAD
Si vous ou un proche êtes hébergé en établissement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), vous pouvez bénéficier d’une réduction d’impôt de 25 % des dépenses liées à la dépendance et à l’hébergement, dans la limite de 2 500 € par an.
À noter : l’administration fiscale verse une avance de 60 % mi-janvier, calculée sur la base des dépenses de l’année précédente. Le solde est régularisé à l’été, après la déclaration de revenus.