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Réforme des indemnités d'arrêt maladie : ce qui change pour vous

Découvrez les changements de la réforme sur l’indemnisation des arrêts maladie. Nouvelles règles, calcul des indemnités et impacts sur votre situation.
Sommaire

Dans un contexte de maîtrise des dépenses publiques, le gouvernement a notamment choisi de réformer l’indemnisation des arrêts maladie. Ces changements, inscrits dans la loi de finances 2025, entrent progressivement en vigueur depuis le début du mois de mars 2025 et touchent à la fois le secteur public et privé.

Réforme des indemnités d’arrêt maladie : ce qui change pour vous



Un coup dur pour les fonctionnaires en arrêt maladie

Ainsi, depuis le 1er mars 2025, les agents publics en arrêt maladie sont indemnisés à hauteur de 90 % de leur traitement indiciaire durant les 3 premiers mois de leur arrêt, contre 100 % auparavant. « Cette décision, sous prétexte de lutter contre l’absentéisme, crée la suspicion sur la véracité des arrêts maladie des fonctionnaires et sur les décisions des médecins », déplore dans un communiqué le syndicat FO Fonction Publique.

Pour les 9 mois suivants, le dispositif d’indemnisation demeure inchangé : les fonctionnaires et contractuels continuent de percevoir 50 % de leur traitement. De plus, le jour de carence instauré précédemment est maintenu en cas d’arrêt maladie.

Le secteur privé n’est pas épargné

Dans le privé, c’est le plafond d’indemnisation qui est revu à la baisse. À partir du 1er avril 2025, il passera de 1,8 à 1,4 SMIC. Cela signifie donc qu’un salarié en arrêt maladie ne pourra pas toucher plus de 2 522,57 euros par mois de la part de la CPAM contre 3 242,31 euros par mois à l’heure actuelle.

En revanche, le délai de carence de 3 jours est maintenu. Autrement dit, le versement des indemnités ne commence qu’à partir du 4e jour d’arrêt.

Pour rappel, les indemnités journalières sont versées dans les cas suivants :

  • maladie (qu’elle soit d’origine professionnelle ou non) ;
  • congé maternité ;
  • congé paternité ;
  • congé d’adoption ;
  • congé de deuil ;
  • accident du travail (y compris les accidents de trajet).

Attention : si l’employeur a mis en place une politique de maintien de salaire en cas d’arrêt maladie, le processus est légèrement différent. Dans ce cas, c’est l’employeur qui reçoit directement les indemnités de la Caisse primaire d’assurance maladie. Il verse ensuite l’intégralité du salaire à l’employé, en complétant la différence entre les indemnités reçues et le salaire habituel.

Comment sont calculées vos indemnités journalières ?

Le calcul des indemnités journalières (IJ) en cas d’arrêt maladie dépend de plusieurs facteurs :

  • le salaire journalier de base est calculé en prenant la moyenne de vos salaires bruts des 3 derniers mois précédant l’arrêt de travail, divisée par 91,25 ;
  • l’indemnité journalière représente 50 % de ce salaire journalier de base ;
  • pour les arrêts liés à un accident du travail ou une maladie professionnelle, les indemnités sont plus élevées : 60 % du salaire journalier de base du 1er au 28e jour, puis 80 % à partir du 29e jour.

Toutefois, certaines conventions collectives ou accords d’entreprise peuvent prévoir un maintien de salaire plus avantageux.




 

Rédacteur
Olivier Calcagno
Expert & Rédacteur


D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.