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Médicaments et consultations médicales vont-ils coûter plus cher en 2024 ?

Pour réaliser des économies, le gouvernement envisage de doubler la participation forfaitaire ainsi que la franchise médicale.
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Dès l’an prochain, se soigner pourrait coûter plus cher. En effet, selon Les Échos, l’une des pistes envisagées par le gouvernement est d’augmenter la franchise médicale, dont le montant n’a pas évolué depuis 2008. La mesure pourrait intégrer le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2024 examiné par le Parlement cet automne.

Médicaments et consultations médicales vont-ils coûter plus cher en 2024 ?



Vers un doublement de la franchise médicale et de la participation forfaitaire ?

Car pour rappel, à l’heure actuelle, les patients ont un reste à charge de 50&nobreak¢imes d’euro sur chaque boîte de médicament remboursé par la Sécurité sociale ou sur un acte paramédical (séance chez le kiné, soin d’un infirmier, etc.). Concernant le transport sanitaire, cette franchise médicale est de 2 euros.

Notons toutefois que certaines personnes en sont exemptées. Les mineurs, les femmes enceintes dès leur 6e mois de grossesse et jusqu’au 12e jour après l’accouchement, les bénéficiaires de l’AME (aide médicale de l’État) ou de la Complémentaire santé solidaire ainsi que les victimes d’un acte de terrorisme ne doivent ainsi rien débourser.

« Si la mesure va au bout, on serait dans la double, la triple, la quadruple peine », déplore auprès du Parisien, Gérard Raymond, le président de France Assos Santé. Surtout qu’elle pourrait également s’accompagner d’une autre augmentation : le doublement de la participation forfaitaire de 1 euro qui s’applique en cas de consultation d’un médecin généraliste ou spécialiste, lors d’un examen de radiologie ou en cas d’analyse de biologie médicale.

Jusqu’à 1,5 milliard d’euros d’économie

Attention cependant, il existe des plafonds. Ainsi, l’ensemble des participations forfaitaires ne peuvent pas dépasser 50 euros par an. Idem pour la franchise médicale. Au-delà, le patient n’a plus rien à débourser. S’ils n’augmentent pas, « la répercussion (…) devrait en réalité être mimine », prédit auprès du Parisien, Philippe Besset, président du premier syndicat des pharmaciens d’officine.

Mais cela signifiera également moins d’économie pour le gouvernement : environ 600 millions d’euros contre jusqu’à 1,5 milliard d’euros en cas de doublement de la participation forfaitaire et de la franchise médicale, estiment Les Échos.

Désormais, l’exécutif doit trancher entre ces deux options : c’est-à-dire soit doubler uniquement la franchise médicale et la participation forfaitaire, soit accompagner cette mesure d’une augmentation des plafonds. Si cette dernière situation est choisie, les patients avec des maladies chroniques, qui doivent prendre régulièrement des rendez-vous chez leur médecin ainsi que des médicaments seraient les premiers pénalisés. Selon RMC, des arbitrages devraient avoir lieu dans les 2 prochaines semaines.

Bon à savoir : certaines complémentaires santé prennent en charge la franchise médicale. Concernant la participation forfaitaire, seuls les mineurs, les bénéficiaires de l’Aide médicale de l’État ou de la Complémentaire santé solidaire et les femmes enceintes à partir du 6e mois de grossesse et jusqu’au 12e jour après l’accouchement ne doivent rien payer.

 

Rédacteur
Olivier Calcagno
Expert & Rédacteur


D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.