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La participation forfaitaire va passer à 2 euros : consulter son médecin va coûter plus cher

Le reste à charge des patients en cas de consultation chez le médecin va passer de 1 euro à 2 euros à partir de la mi-mai.
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C’est désormais officiel : consulter son médecin traitant va bientôt vous coûter plus cher. En effet, un décret paru ce mercredi 24 avril au Journal officiel augmente la participation forfaitaire, ce reste à charge des patients qui s’applique pour les actes et consultations faites chez un médecin, les analyses de biologie médicale et les examens radiologiques. À compter du mercredi 15 mai, il faudra donc débourser 2 euros contre 1 euro jusqu’à présent.

La participation forfaitaire va passer à 2 euros : consulter son médecin va coûter plus cher



Qui est concerné par la participation forfaitaire ?

La participation forfaitaire s’applique aux patients qui ont plus de 18 ans depuis le 1er janvier, et ce quel que soit le médecin consulté. Vous êtes en arrêt de travail, souffrez d’une affection de longue durée (ALD) ou êtes titulaire d’une pension d’invalidité ? Vous êtes donc concerné par ce reste à charge qui va passer à 2 euros dès le 15 mai.

En revanche, la participation forfaitaire ne concerne pas :

  • les mineurs ;
  • les bénéficiaires de l’aide médicale de l’État (AME) ;
  • les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire ;
  • les femmes enceintes, à partir du 6e mois de grossesse et jusqu’au 12e après la date d’accouchement ;
  • les soins pratiqués par des infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, sages-femmes, orthoptistes, orthophonistes, audioprothésistes, psychomotriciens et ergothérapeutes ;
  • les actes effectués pour dépister le cancer du sein ou pris en charge par le Fonds national d’action sanitaire et sociale dans le cadre du suivi post-professionnel et de l’amiante ;
  • les frais de santé des victimes d’un acte de terrorisme ;
  • les consultations d’expertise médicale ;
  • les interventions chirurgicales et les hospitalisations complètes d’au moins une journée à l’hôpital ;
  • les consultations et les examens faits dans les centres de dépistage du sida ;
  • les soins délivrés et les consultations faites dans les structures psychiatriques sectorisées sans hébergement.

Comment payer ce reste à charge qui va passer à 2 euros ?

Vous bénéficiez du tiers payant, c’est-à-dire que vous ne devez pas avancer de frais en cas de consultation chez votre médecin traitant ? La participation forfaitaire sera déduite de votre prochain remboursement ou des indemnités versées (pensions d’invalidité, indemnités journalières d’arrêt maladie…), que cela vous concerne ou l’un de vos ayants droit.

En tout, l’Assurance maladie a 5 ans pour récupérer ce reste à charge. Et, si malgré ce délai, la CPAM ne parvient pas à recouvrer ces sommes, alors elle vous enverra un courrier vous indiquant comment les payer.

En revanche, si vous ne bénéficiez pas du tiers payant, la participation forfaitaire est directement déduite du montant de vos remboursements. À titre d’exemple, si vous consultez votre médecin traitant, l’Assurance maladie prend en charge 70 % de la consultation à 26,50 euros, soit 18,55 euros. Mais, avec la participation forfaitaire, à 2 euros, elle ne vous remboursera « que » 16,55 euros.

Bon à savoir : la participation forfaitaire est limitée à 4 euros par jour et par professionnel de santé et à 50 euros par an.

Pourquoi le gouvernement a-t-il augmenté la participation forfaitaire ?

Cette mesure doit permettre à l’Assurance maladie de réaliser des économies. « Hors Covid, les dépenses d’Assurance maladie ont augmenté de presque 20 % entre 2018 et 2022 », rappelait le gouvernement dans un communiqué de presse paru en janvier dernier. Or, la CPAM est « en déficit chronique », soulignait-il.

« Afin de poursuivre une prise en charge à 100 % dans les cas les plus graves et à la pointe de la recherche pour les maladies lourdes, une plus grande participation et responsabilisation des Français pour les maladies du quotidien est nécessaire », concluait le communiqué.




 

Rédacteur
Olivier Calcagno
Expert & Rédacteur


D’un naturel curieux, aimant écrire et féru d’actualité, je me suis rapidement orienté vers la rédaction web. Après un détour par la PQR (presse quotidienne régionale), me voici désormais sur démarches administratives, avec toujours la même envie : celle de vous informer le mieux possible.